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Vidéo
de la remise du prix Orwell extraits: Le
Maire de Mantes la jolie vient de prendre place, alors que son adjoint,
en son abdsence a ouvert la séance du conseil municipal -"...la
présence des caméras n'est pas spécialement autorisée... bien, ben mes
chers collègues |
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LesBig
Brother Awards chahutent le conseil municipal Frédéric Antoine Le Courrier de Mantes Publié le 06 février 2002 |
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Jean-Pierre Garnier, juré des Big brother Awards, a finalement
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Reprenant
son siège, Pierre Bédier
demande alors aux militants des «BBA» de sortir de la salle et devant leur refus, suspend la séance, retourne dans son bureau, et ne prend pas la statuette représentant une tête de citoyen écrasée par un godillot militaire. Sensuit une bousculade et de bruyantes altercations entre les membres du conseil municipal et les soutiens des B.B.A. Cest scandaleux de dépenser un million deuros dans un système de surveillance alors quil ny a pas de tourniquet pour les gosses au Val-Fourré !, lançait Yazid Kherfi, lauteur de Repris de justesse. Le jury des B.B.A., Jean-Pierre Garnier sociologue au C.N.R.S. en tête, suivi de Anne-Lise Martenot, vidéaste membre du collectif Souriez vous êtes filmés, repart avec le trophée sous le bras. Dès lundi 28 janvier, la mairie avait été prévenue par fax de sa victoire. «Les subventions de Pic Urban ont été détournées de leurs buts en étant utilisées à des fins de contrôle social» estiment les militants des BBA. «Il y a un abus de ce point de vue. De plus le maire de Mantes a déclaré vouloir armer sa police municipale déjà bien équipée. Le but de cette politique sécuritaire nest pas de favoriser la promotion du quartier du Val-Fourré mais plutôt dencourager la suspicion à légard de ses habitants» a déclaré Jean-Pierre Garnier. La réaction de Pierre Bédier Le trophée, je ne le reçois pas, je ne suis pas concerné, je ne suis pas le président du syndicat des propriétaires. Le dispositif de vidéosurveillance est installé sur un domaine privé. Je suis stupéfait que des caméras dans la ville provoquent autant dindignations quand des émissions de télévision (NDR, Loft story) retransmettent des images filmées de moments intimes ! Je nai entendu aucun habitant se plaindre de ces caméras.Je suis aussi ravi dapprendre quun sociologue sintéresse au Val-Fourré. En ne présidant pas le conseil jai voulu éviter les quolibets de larrière-ban de ce quil reste de gauchistes à Mantes. Un conseil municipal doit se passer dans le calme. Ce soir nous avons eu affaire à un trouble à lordre public, cest pour cette raison que jai suspendu la séance à la fin. Ces gens critiquent les nouvelles technologies, alors quils les utilisent pour faire leur propagande (NDR, ils communiquent par lInternet). Cest contradictoire, ajoute-t-on du côté du service communication de la mairie. |
Mantes-la-Jolie Les caméras indésirables au conseil municipal C'EST BIEN la première fois que le maire de Mantes-la-Jolie évite à ce point les caméras. Pierre Bédier (RPR) a suspendu la séance pour faire évacuer lundi soir une équipe du « Vrai Journal » de Canal +. Les reporters étaient venus filmer la remise du trophée Orwell 2001, attribué à la ville de Mantes par les Big Brother Awards France. Leur présence dans les rangs du public a créé l'effervescence. La sérénité des débats présidés dans un premier temps par le premier adjoint Michel Sevin s'en est ressentie, et, arrivé plus d'une heure après le début du conseil, Pierre Bédier a pris la décision de mettre un terme à la séance.
Le prix Orwell est décerné par un collectif
de militants associatifs, d'avocats, de journalistes et de représentants
d'organisations non gouvernementales « qui entendent défendre
la vie privée et les libertés publiques en luttant contre
les excès de la vidéosurveillance ». Il était
représenté lundi soir à Mantes par Jean-Pierre Garnier,
sociologue au CNRS, et Anne-Lise Martenot, réalisatrice de télévision.
« Mantes-la-Jolie était en lice pour ce prix avec la mairie
de Lyon et son maire Gérard Colomb (NDLR : PS) qui, avec l'image,
traquent les SDF et les colleurs d'affiches dans les principaux lieux de
rassemblement public. A Mantes, le réseau de caméras installé
sur la dalle commerciale du Val-Fourré a été financé
avec des fonds publics européens (1 millions d'euros du PIC Urban).
C'est ce que nous dénonçons », explique le sociologue
qui est reparti avec son godillot d'or à la main. « Il ira
rejoindre les nombreux trophées que les entreprises et collectivités
antidémocratiques nominées n'ont jamais voulu recevoir. »
« C'est bien la première fois que je vois un sociologue se
pencher à ce point sur le Val-Fourré », a ironisé
ensuite Pierre Bédier, lors d'une conférence de presse improvisée
afin d'expliquer les raisons de son geste. « Je considère qu'il
y avait trouble à l'ordre public, si une séance du conseil
municipal est publique, donc ouverte à la presse, il ne doit pas
y avoir pression des caméras derrière les conseillers municipaux.
De plus, le sujet est grotesque, jamais aucun habitant de Mantes ne s'est
plaint de cette vidéosurveillance. Certains commerçants même
en redemandent. » Pierre Bédier précise que la police
ne peut avoir accès aux images de ces caméras installées
sur la dalle du centre commercial du Val-Fourré que dans le cadre
d'une commission rogatoire délivrée par un juge d'instruction.
Ces images ne sont conservées que 48 heures. Enfin, campagne électorale
oblige, le maire qui tentera de récupérer son siège
de député aux législatives, constate « que la
gauche mantaise, qui a manifesté son mécontentement lors de
l'évacuation de la salle, empêche la ville de se donner comme
objectif d'améliorer la sécurité des habitants ».
Le conseil municipal se réunira de nouveau prochainement pour terminer
l'examen des points de l'ordre du jour.
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Le
Val Fourré distingué par un « Big brother award »
Le « Big brother award » décerné à la ville n'a
pas vraiment ému les habitants du Val Fourré.
Les acheteurs et les commerçants sont
pour Du côté des commerçants de la dalle, on estime
que les caméras sont un bon moyen d'endiguer les vols. « On se sent plus
en sécurité, déclare Saada, vendeur sur le marché.lI y a tellement de
délinquants qu'il faut bien trouver une solution. » Pour un autre, « l'installation
est une bonne idée. Le nombre de vols et d'agressions doit s'arrêter.
En tout cas, je ne considère pas cela comme de l'espionnage. » |
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