Les armes de maintien du désordre

Au sommaire, la répression policière des manifestations du mouvement gilets jaunes. Elles ont entraîné officiellement plus de 1000 blessés parmi les manifestant-e-s, un chiffre sans doute en dessous de la réalité.

Notre invité ce soir : Christian, représentant de l’Assemblée des blessés, un collectif créé en 2014 pour fédérer l’entraide et la riposte des victimes des armes du maintien de l’ordre. L’Assemblée a répertorié une trentaine de blessé-e-s graves ces dernières semaines. Atteint-e-s à la tête — six personnes ont perdu l’usage d’un œil — ou mutilés aux membres...

Les armes soi-disant "non létales" sont connues, en plus des traditionnelles lacrymos (envoyées en tir tendu...) : le "lanceur de balle de défense" (LBD), employé n’importe comment pour tirer dans la foule au hasard, et les fameuses grenades explosives GLI-F4 et DMP (celle dite "de désencerclement") sont balancées au milieu d’un cortège pour leur "effet psychologique".

Nous évoquerons aussi ce qui s’est passé le 6 décembre à Mantes-la -Jolie. Car cette séquence de révolte sociale prend de l’ampleur et s’élargit depuis deux semaines aux lycéens qui se mobilisent contre Parcoursup et la réforme du bac. Des centaines de lycées bloqués partout en France, et les élèves en font les frais bien évidemment. A Mantes, il y avait mercredi 12 décembre un rassemblement de soutien aux 152 lycéens qui ont été raflés, battus et humiliés par les flics pour avoir voulu bloquer leur lycée et manifester.

Nous diffusons aussi un court extrait d’une vidéo du collectif Désarmons-les ! à propos des deux grenades meurtrières qui répriment nos manifestations.

– Écoutez l’émission (1h54)
– Documentaire à Mantes-la-Jolie : témoignage de trois lycéens qui ont fait les frais de la brutalité policière
– Vidéo du collectif Désarmons.net sur les armes de police
– Derniers textes liés à L’Assemblée des blessés. Mail de contact : assemblee-blesses(AT)riseup.net
– Archives : notre émission du 1/06/2018 sur les crimes policiers

Musiques : HK et les Saltimbanques (Hold-Up) ; Mireille Mathieu (Paris en colère), Sinsemilia (Plus de flics)