Paul Lidsky était étudiant à la fin des années 60, et en lisant "La Débâcle", d’Emile Zola (paru en 1892), il est profondément perturbé tant La Commune de Paris y est condamnée de manière très radicale. S’en suivra une longue étude des différents romans parus à cette époque à propos des événements de 1871, comme la lecture attentive de différentes correspondances entre ces "gens de lettres" (notamment celle de Georges Sand avec Gustave Flaubert ou Alexandre Dumas fils) pour finir par publier, en 1970, aux éditions La Découverte, le livre "Les écrivains contre la commune". Avec une exception, Victor Hugo, qui n’a pas toujours approuvé les méthodes mais s’est toujours solidarisé avec les idées et les conquêtes sociales de la Commune.
Ce livre a été réédité plusieurs fois, et notamment en mars 2021. Opus dans lequel Paul Lidsky y a ajouté une postface inédite, "Les artistes pour la Commune", qui raconte comment des peintres, illustrateurs ou sculpteurs ont, au contraire, participé à l’aventure politique en s’engageant dans la Commune. Tel Gustave Courbet, qui fut un des élus de la Commune en mars 1871 et dirigea la Fédération des artistes. Il sera question aussi de Philippe Cattelain, Philippe Lançon, Ernest Picchio, André Gil ou encore Félix Vallotton (qui n’était qu’un enfant au moment des événements). A noter qu’après la semaine sanglante, il était totalement interdit d’aborder la Commune dans toute œuvre d’art, et ceci jusqu’aux lois d’amnistie votées dix ans plus tard... Nous reproduisons ci-dessous quelques-unes des œuvres des artistes cités dans cet entretien.
– Écouter la seconde partie : entretien avec Paul Lidsky
pause musicale : "Le Capitaine « Au mur »", de Jean Baptiste Clément, musique de Max Rongier et interprété par Armand Mestral et Les Octaves