Alors que se multiplient les tenants de la vidéosurveillance sécuritaire, et les bouffoneries démocratiques, voir le referendum sur Clichy (92) organisé sans informations ni débats, il y avait une omission à réparer puisqu’il n’y avait pas mention de ce rapport sur le site de souriez.
Le 4 octobre 2001,
Le commissaire à la protection de la vie privée au canada, George Radwanski, rendait publiques ses conclusions sur la surveillance vidéo et y écrivait :
"Le droit à la vie privée est un droit fondamental de la personne, reconnu à ce titre par les Nations Unies. Le niveau et la qualité de la vie privée dans notre pays risquent de subir une atteinte paralysante et irréparable si nous nous permettons d’être assujettis à une surveillance constante et implacable par la lentille des caméras vidéo de plus en plus nombreuses contrôlées par la police et les autres agents de l’État."
"J’estime aussi que mon raisonnement concorde avec celui de la Cour suprême du Canada, qui a déclaré dans l’arrêt R. c. Wong de 1990 : « permettre la surveillance magnétoscopique illimitée par des agents de l’État, ce serait diminuer d’une manière importante le degré de vie privée auquel nous pouvons raisonnablement nous attendre dans une société libre. nous devons toujours rester conscients du fait que les moyens modernes de surveillance électronique, s’ils ne sont pas contrôlés, sont susceptibles de supprimer toute vie privée. »"
"Dans les États policiers, il peut y avoir peu ou pas de criminalité, mais il y a également peu ou pas de liberté. Ici au Canada, nous modérons les activités d’application de la loi en fonction du genre de société que nous choisissons. Nous ne tolérons pas d’énormes violations des droits de la personne, peu importe la mesure dans laquelle elles peuvent s’avérer utiles pour prévenir ou résoudre les crimes.
Nous faisons ces choix parce que, même si nous voulons une société sûre, nous reconnaissons que notre sécurité et notre qualité de vie ne se limitent pas à l’absence de criminalité"
Mon " ... inquiétude est que si l’on permet la prolifération des caméras de surveillance vidéo dans les endroits publics, il est presque certain que la reptation fonctionnelle mènera inexorablement à l’utilisation de caméras à technologie biométrique qui permettent d’identifier les personnes en appariant leurs caractéristiques faciales aux photos figurant dans les dossiers."
"Il est inutile que je commente en détail les effets sur le droit à la vie privée ou le genre de transformation qui en résulterait au sein de la société canadienne. Une telle surveillance/identification serait aussi néfaste qu’inutile. Le seul fait qu’une chose soit technologiquement possible ne la rend pas socialement justifiable ou acceptable. Cependant, la seule façon efficace de la prévenir consiste tout d’abord à empêcher la prolifération des caméras de surveillance."
Vous pouvez lire le rapport en entier ici :