L’action du 24 septembre s’est déroulée dans la bonne humeur. Nous étions une cinquantaine et un peu plus lorsque nous avons déambulé dans le métro.
18 h 30, nous sommes partis de la place du chatelet, à pied pendant 10 mn, nous avons marché, ce qui a permis de distribuer quelques tracts.
Etaient présent à l’action : RATP, FRAP, SVEF, Chiche, ant-pub, AC !, de nombreux libertaires,des personnes défendant les squat, et de nombreuses personnes militantes et puis (pardon) pour celles et ceux que j’ai oublié de citer certainement.
Nous nous sommes engouffrés dans le métro et avons retrouvé la ligne 14, à la station St Lazare, bien sûr nous avons beaucoup priés - tous à genoux, clamant des prières humoristiques sur la vidéosurveillance, la publicité qui nous envahi au quotidien, la consommation qui étouffe nos libertés....
Ensuite, le groupe des "tréteaux de la Colère" du collectif Droit Devant est venu amplifier l’action en nous renforçant dans nos convictions . Nous avons chanté le long des couloirs
"Souriez-Vous-êtes-Filmé-es". Quelle impression grandiose ! Les usagers aux visages ahuris ou rigolards venaient chercher des tracts et semblaient approuver notre comportement.
Les interventions des tréteaux de la colère ont reçu une réelle approbation.
Expressions et témoignages relevés dans le métro :
Un femme, mère de famille vient me voir et me demande.
– Qu’est ce que vous faîtes ?
Je lui explique.
– Ah oui, le transport est trop cher pour ma famille et c’est encore pire quand on se sent surveillé. j’ai toujours peur d’être contrôlée et pourtant j’ai mon ticket de transport. Je me sens angoissée dans le métro.
(cette femme est d’origine maghrébine).
Un homme d’une cinquantaine d’année :
L’homme avait lu le tract que je lui avait donné :
– c’est bien ce que vous faites, y’en a marre de ne plus circuler tranquillement dans le métro sans se sentir coupable.
Un autre jeune homme
– enfin, des réactions, il faut le faire tout le temps, on peut pas payer et être controlé tout le temps.
Certains étaient si préssés et tendus, qu’ils n’ont pas vu notre action dans le métro. Ils marchaient tels des robots sans voir ce qui se passaient autour d’eux.
"Déjà quelques personnes sont contaminées et manipulées par le système ambiant du capitalisme !". "C’est pire que la contamination par la grippe avaire."
Ainsi, nous avons constaté que le système répressif, les annonces répétitives et l’ambiance artificielle du métro parisien avaient déjà contaminés quelques usagers.
D’autres par contre, paraissaient intéressés par nos prestations et nous encourgeaient à continuer.
L’action s’est terminée vers 20 heures.
A+
Marie-Claude