Ca y est, M.JC Gaudin
nous a sorti son bébé, avec l’aval des élu-e-s socialistes, content de
lui. Tout cela est enrobé de belles paroles rassurantes. D’après lui si
le résultat est positif, il en mettra 60 ou 80 sur l’ensemble de la
ville. Que neni !_tout est déjà organisé pour la mise en place de
caméras de surveillance dans les rues St Ferréol, Rome, Paradis, La
Canebière, etc. .
Mais qu’on ne vienne pas lui dire qu’il espionne les gens. Son problème
est de rétablir un sentiment de sécurité. Si ce n’est que pour répondre
à un sentiment c’est que la motivation est autre_Quels qu’en soient les
motifs non avoués, lorsque l’insécurité vient à être invoquée de la
sorte, il est difficile de ne pas y entendre conjointement le désir d’un
pouvoir qui flique et qui désigne « ses » vrais coupables de l’insécurité
: les jeunes, les immigré-e-s, les sans abri, les mendiant-e-s, les
prostitué-e-s, etc. ..
Avec les caméras de surveillance, M.JC Gaudin s’attaque aux symptômes et
pas aux causes. De la répression, ah ça oui, mais pour ce qui est de la
prévention, ça attendra ! Le Conseil Municipal de Marseille du lundi 25
novembre 2002 va décider à sa grande majorité (seul-e-s voteront contre
les élu-e-s communistes) d’installer en centre-ville, dans le quartier
Noailles, des caméras de surveillance. Seront-elles ultra perfectionnées
pouvant pivoter à 360° et faire une photo d’identité à plus de 300
mètres comme c’est le cas à Lyon ? Comment avoir la certitude que ces
caméras ne seront pas utilisées pour ficher la population, connaître les
modes de consommation, traquer dans les manifestations les appartenances
politiques ou encore exclure ? Comme les vies publiques et privées sont
désormais enregistrées, ne pourraient-elles pas servir les programmes
des futures réalités show ? Les marseillais-e-s ne savent rien,
l’opération est opaque ! L’installation de cette télésurveillance n’a
fait l’objet d’aucun débat public démocratique. Aucun garde-fou n’est
prévu. Dans d’autres villes des comités d’éthique ont été mis en place
pour éviter les dérives.
Le périmètre retenu de ce quartier du centre ville démontre que cette
installation de télésurveillance s’inscrit dans la politique de
recomposition de la Ville conduite par M.JC Gaudin : « D’abord, on
exclut par des opérations immobilières, ensuite on nettoie en télésurveillant
». Les premières victimes de ces « indics » technologiques seront ceux
ou celles qui auront été jugé-e-s indésirables par le « télésurveilleur
» en fonction de leurs faciès ou de leurs « look » ou de leurs
comportements.
Toute personne perd sa liberté de mouvement. Connecté à un immense
réseau de caméras, l’ordinateur se transforme en juge implacable. En
conjuguant, au cœur de Marseille, deux principes préoccupants :
surveillance et intolérance, ces dispositifs annoncent-ils la fin de la
vie privée ? Devant la Mairie de Marseille Lundi 25 novembre 2002 à 14 h
Non aux Caméras de télésurveillance !!!!
Motivé-e-s Marseille, LCR, Résister !
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