C’est par la voix de Gaël YANNO , député UMP et 1er adjoint au Maire de Nouméa Jean LEQUES , qu’a été confirmée l’annonce de la mise en place "au premier semestre 2009" d’un système de vidéosurveillance à
Nouméa comportant une dizaine de caméras pour un montant évalué à 80 millions de FCFP.
Aucune communication sérieuse n’a été faite par la Mairie et l’on ignore à l’heure actuelle le contenu exact du projet ( emplacement des caméras, du PC de visionnement, nombre d’opérateurs à recruter, coût global de l’opération ..)
C’est au moment où le Haut-Commissariat annonce une baisse de la délinquance à Nouméa que la Ville fait connaître son projet.
L’O.S.P.E.L s’oppose à cette installation qu’il juge mal préparée, inutile et coûteuse. Dans un document d’une dizaine de pages, qui sera prochainement rendu public, l’Observatoire ( composé d’anciens policiers et gendarmes, d’avocats, de juristes...) relève notamment que :
"Si les décideurs avaient réellement voulu réduire l’insécurité il y aurait actuellement beaucoup plus d’éducateurs, d’agents de médiation et de correspondants de nuit dans les rues.
"Si l’on avait réellement voulu réduire l’insécurité un Samu-social sillonnerait le soir venu les rues de Nouméa pour apporter une aide médico-sociale aux SDF et autres personnes en errance ( alcooliques, drogués..)
"Si l’on avait voulu réduire l’insécurité les postes de police des quartiers périphériques resteraient ouverts toute la nuit et des gardiens de la paix en nombre suffisant patrouilleraient dans les cités.
"Si l’on avait voulu réduire l’insécurité la police municipale ne se prendrait pas pour une BAC ( Brigade anti-criminalité) et reviendrait à ses "fondamentaux" qui justifient son existence et l’importance de ses moyens : une police de proximité et de prévention, implantée auprès de la population et à son service exclusif."