lundi 3 mai 2004 (14h07) :
Communiqué de presse : action anti-vidéosurveillance à l’université de Nanterre.
Le jeudi 29 avril 2004 se déroulait une journée européenne contre
l’idéologie sécuritaire et l’outil de contrôle que représente la
vidéo-surveillance. Une vingtaine d’étudiants et d’étudiantes de
l’Université de Nanterre se sont joints à cette initiative. Ils ont jeté
de la peinture sur une caméra installée illégalement, puis ils se sont
ensuite dirigés collectivement vers la sortie en recouvrant les murs de
graffitis anti-sécuritaires.
Un étudiant de Nanterre qui observait la scène a été arbitrairement
interpellé par les vigiles, puis livré à la police et placé en garde-à-vue
pendant quatre heures.
La présidence de Nanterre assure et assume, depuis 5 ans, un tournant
sécuritaire historique. Sa volonté de pacifier, de nettoyer le campus,
d’en faire « un campus à l’américaine » n’a d’égal que sa détermination à
appliquer les réformes facilitant la marchandisation de l’éducation, des
savoirs et de la culture.
Cela nécessite la surveillance et le contrôle de tous par des vigiles
toujours plus nombreux et zélés. Cela nécessite la mise en place d’un
lourd dispositif de caméras de vidéosurveillance illégales (car non
signalées). Cela nécessite, de contrôler l’espace par des barrières
physiques imposées aux étudiants et au personnel. Cela nécessite, enfin de
contrôler les esprits et faire de l’université un lieu (comme tout autre
lieu dans notre société) entièrement dédié à la sacro-sainte consommation - ici, de savoir et de culture.
Cela implique la mort de la vie étudiante.