Plus de 1 million d’euros pour la sécurité. L’université de Paris VIII Saint-Denis ne semble pas connaître de problèmes budgétaires… Et pourtant, les conditions d’étude et de travail se dégradent. La loi LRU (loi relative aux libertés et responsabilités des universités), votée en 2007 sous Sarkozy, fait son chemin, renforcée par la loi cadre dite Fioraso adoptée par le gouvernement socialiste en 2012. Régionalisation et autonomie financière rendent les facultés de plus en plus dépendantes des entreprises privées. On voit se profiler un enseignement à deux vitesses avec les filières d’élite (financées par le privé) et les filières poubelles, en manque de budget. Le regroupement d’établissements (ici Paris VIII Saint-Denis et Paris X Nanterre) vise à supprimer les enseignements doublons.
Dans ce contexte, le plan de sécurisation et le nouveau règlement intérieur votés par la présidence de Paris VIII apparaissent comme des décisions visant à faciliter la destruction de l’université publique.
Portiques de sécurité, vigiles privés, caméras de vidéosurveillance (la présidence a reculé face à la mobilisation sur ce point), infantilisation des étudiants, Paris VIII Saint-Denis oublie son héritage libertaire. Cette faculté est issue du Centre universitaire expérimental de Vincennes, né en 1969, suite aux mobilisations de mai 1968.
Anouk et Sylvain (du syndicat Solidaires étudiants) et José (étudiant chilien) expliquent les enjeux des réformes de l’enseignement supérieur et leur lutte au quotidien.
Les Amis d’Orwell,un vendredi sur deux de 21 h à 22 h 30 sur Radio libertaire (89.4)