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NON A BIB BROTHER

Lyon

argumentaire

juin 2001


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Dix bonnes raisons d'être contre la Vidéosurveillance

 

D'ici à février-mars 2OO1 une cinquantaine de caméras de vidéosurveillance doivent être installées dans le ler et 2ème arrondissements de Lyon, dont une vingtaine autour des Terreaux et une dizaine rue de la République. Cette mesure prise lors du conseil municipal du 25/04/2000 s'inscrit dans une politique globale de généralisation de la vidéosurveillance sur l'agglomération après les installations de Vaulx-en-Velin (1997) et de la Duchère (mai 2000). Bien entendu, cette décision adoptée par l'ensemble de la classe politique lyonnaise le fut sans aucune consultation ou approbation des principaux intéresséEs: nous autres habitants lambda.

1 - La vidéosurveillance est une atteinte aux libertés individuelles et publiques

2 - Elle constitue un outil supplémentaire de contrôle social

3 - Elle s'attaque aux conséquences et non aux causes de la misère

4 - C'est une mesure électoraliste et démagogique a I'approche des municipales

5 - C'est un gadget dangereux qui s'insère dans la dérive sécuritaire

6 - Cette mesure est à replacer dans une logique d'urbanisme qui vise à aseptiser la ville

7 - Les dizaines de millions de francs dépensés ici mériteraient sûrement d'être mieux utilisés : santé, environnement, social..

8 - Elle permet le fichage associatif, politique, syndical.,

9 - Elle sert à refouler les "indésirables" de cette ville

10 - Dangereuse aujourd'hui, elle peut être demain l'arme absolue d'un pouvoir totalitaire

 


LAVIDEOSURVEILLANCE : LE TOTALITARISME A PORTEE DE ZOOM !

Depuis février 2OO1, 54 caméras de vidéosurveillance ont été installées dans le ler et 2ème arrondissements de Lyon, dont une vingtaine autour des Terreaux et une dizaine rue de la République. Cette mesure prise lors du conseil municipal du 25/04/2000 s'inscrit dans une politique globale de généralisation de la vidéosurveillance sur l'agglomération après les installations de Vaulx-en-Velin (1997) et de la Duchère (mai 2000) ainsi que sur les différents réseaux TCL (tramways, bus, métroŠ). Bien entendu, cette décision adoptée par l'ensemble des conseillers municipaux lyonnais (sauf une élue) le fut sans aucune consultation ou approbation des principaux intéresséEs: nous autres habitants/es.

 

1 - La vidéosurveillance est une atteinte aux libertés individuelles et publiques ;

2 - Elle constitue un instrument technologique supplémentaire de contrôle social ;

3 - C'est un outil dangereux qui s'insère dans la dérive sécuritaire ;

4 - Elle permet le fichage associatif, politique, syndical ;

5 - Dangereuse aujourd'hui, elle peut être demain l'arme absolue d'un pouvoir totalitaire ;

6 - Elle s'attaque aux conséquences et non aux causes de la misère ;

7 - Elle sert à refouler les "indésirables" de cette ville ;

8 - Cette mesure est à replacer dans une logique d'urbanisme qui vise à aseptiser la ville ;

9 - C'est une mesure électoraliste et démagogique ;

10 - Les dizaines de millions de francs dépensés ici mériteraient sûrement d'être mieux utilisés : santé, environnement, social

 

Cela pose pourtant un certain nombre de questions! L'apparition de caméras de surveillance n'a aucun lien avec une quelconque augmentation de la délinquance. Elles ne servent en aucune manière à ce quoi elles sont censées servir, elles ne sont là que pour refouler les "indésirables" de cette ville. Ne nous laissons donc pas prendre aux effets d'annonce spectaculaires mais illusoires de politiciens opportunistes qui jouent sur le fantasme de l'insécurité. Délinquance et violence ne sont que le fruit d'une société malade des inégalités, de la misère, de la loi du plus fort et de l'argent roi... Ils ne disparaîtront qu'avec elle! Dès lors, les onze millions de francs dépensés ici (hors TCL) mériteraient sûrement d'être mieux utilisés: santé, environnement, social...

D'autre part c'est au niveau des libertés publiques et du contrôle social induits par cette mesure que cela pose le plus de problèmes. Les policiers directement reliés aux caméras (ces charmantes bestioles peuvent vous tirer une photo d'identité à cent mètres) peuvent épier nos moindres faits et gestes (avec le dispositif TCL en complément notre trajet métro-boulot-dodo n'aura plus de secret pour eux). Parallèlement se développent des logiciels informatiques de type ORION qui définissent des grilles d'analyses visuelles de comportement a-normaux et déclenchent automatiquement le suivi d'unE individuE par caméras. Mais qui définit de tels critères et dans quel but? Aujourd'hui, la vidéosurveillance est un marché juteux : la concurrence capitaliste et ses innovations technologiques font craindre le pire !

Autre fait intéressant, un grand nombre de ces nouvelles caméras seront installées sur les axes et lieux principaux d'activités militantes et de manifestations (presqu'île, Terreaux); dès lors comment empêcher que le fichage politique prospère? La menace pèse maintenant sur toute l'agglomération lyonnaise. Tout ceci, alors que le libre accès aux images n'est pas garanti. Cette politique du tout sécuritaire débouche inévitablement sur un contrôle social généralisé et liberticide: la France étant déjà le pays le plus surveillé d'Europe avec un flic pour 251 habitants!

Enfin cette mesure est à replacer dans une logique d'urbanisme voulant faire du centre ville un quartier vitrine où commerces et touristes ainsi que populations aisées auront remplacé la partie la plus fragile des habitantEs: pauvres, chômeur/euses, immigréEs, précaires... Ceci par un processus classique depuis trente ans (rappelons-nous Saint Jean): rénovation, hausse des loyers, expulsions et relogements en périphérie. On " déporte " ainsi les pauvres dans les ghettos où, là aussi, ils/elles sont contrôléEs.

 

NON AUX ATTEINTES AUX LIBERTES INDIVIDUELLES !

NON A LA DERIVE SECURITAIRE !

Manifestation le Mercredi 13 Juin 2001

à 18h30 Place Bellecour

Signataires : Collectif NON A BIG BROTHER (Lyon), Collectif SOS Vidéosurveillance (Vaulx-en-Velin), Union Départementale CNT, Fédération Anarchiste, Ligue des Droits de l'Homme, Jeunesses Communistes Révolutionnaires, La gauche autrement, Casseur de pub, la Maison de l'écologie, Dessine moi le 1er, Š


D'ici à février-mars 2001 une cinquantaine de caméras de vidéo surveillance sur le 1er et 2ème arrondissements, dont une vingtaine autour des Terreaux et une dizaine rue de la République. Cette mesure prise lors du conseil municipal du 25/04/00 s'inscrit dans une politique globale de généralisation de la vidéo surveillance sur l'agglomération après les installations de Vaulx-en-Velin (1997) et de la Duchère (mai 2000). Bien entendu, cette décision adoptée par l'ensemble de la classe politique lyonnaise le fut sans aucune consultation ou approbation des principaux/ales intérresséEs: nous autres citoyen/nnes lambda.

Cela pose pourtant un certain nombre de questions! L'apparition de caméras de surveillance n'a aucun lien avec une quelconque augmentation de la délinquance. Elles ne servent en aucune manière à ce quoi elles sont censées servir, elles ne sont là que pour refouler les "indésirables" de cette ville. Ne nous laissons donc pas prendre aux effets d'annonce spectaculaires mais illusoires de politiciens opportunistes qui jouent à deux doigts des municipales sur le fantasme de l'insécurité. Délinquance et violence ne sont que le fruit d'une société malade des inégalités, de la misère, de la loi du plus fort et de l'argent roi... Ils ne disparaîtront qu'avec elle! Dès lors, les onze millions de francs dépensés ici mériteraient sûrement d'être mieux utilisés: santé, environnement, social...

D'autre part c'est au niveau des libertés publiques et du contrôle social induits par cette mesure que cela pose le plus de problèmes. Les policiers directement reliés aux caméras (ces charmantes bestioles peuvent vous tirer une photo d'identité à cent mètres) peuvent épier nos moindres faits et gestes (avec le dispositif TCL en complément notre trajet métro-boulot-dodo n'aura plus de secret pour eux). Parallèlement se développent des logiciels informatiques de type ORION qui définissent des grilles d'analyses visuelles de "comportement dangereux" et déclenchent automatiquement le suivi d'unE individuE par caméras. Mais qui définit de tels critères et dans quel but?

Autre fait interressant, un grand nombre de ces nouvelles caméras seront installées sur les axes et lieux principaux d'activités militantes et de manifestations (presqu'île, Terreaux); dès lors comment empêcher que le fichage politique prospère? Tout ceci, alors que le libre accès aux images n'est pas garanti, des notions aussi larges que "sûreté de l'état" ou "secret défense" y font obstacle. Cette politique du tout sécuritaire débouche inévitablement sur un contrôle social généralisé et liberticide: la France étant déjà le pays le plus surveillé d'Europe avec un flic pour 251 habitants!

Enfin cette mesure est à replacer dans une logique d'urbanisme voulant faire du centre ville un quartier vitrine où commerces et touristes ainsi que populations aisées auront remplacé la partie la plus fragile des habitantEs: pauvres, chômeur/euses, immigréEs, précaires... Ceci par un processus classique depuis trente ans (rappelons-nous Saint Jean): rénovation, hausse des loyers, expulsions et relogements en périphérie.

NON AUX ATTEINTES AUX LIBERTÉS INDIVIDUELLES !

NON A LA DÉRIVE SÉCURITAIRE !

NON A BIG BROTHER!

NON A BIB BROTHER. Collectif lyonnais contre la vidéosurveillance. 44, rue Burdeau - 69 001 Lyon

 

 

collectif
nonabigbrother@chez.com
http://chez.com/nonabigbrother
collectif T .C .L
(transports en commun libérés)
au local d’ AC ! :
37 cours de la république
à Villeurbanne
04.78.84.38.51
collectif.tcl@free.fr
http://transports.gratuits.free.fr
(Soutenu par : AC !, C.N.T.,
F.A., J.C.R., L.C.R. )

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