Maurice Rajsfus, historien et auteur de plus de cinquante livres, est spécialiste de la Shoah et de la police, sur laquelle porte le tiers de ses écrits. Il est cofondateur de l’observatoire des libertés publiques qui publie un bulletin mensuel Que fait la police, recensant les bavures policières.
Dans son ouvrage Portrait physique et mental du policier ordinaire (aux éditions Après la Lune, 2008, 180 pages, 14 euros), Maurice Rajsfus dresse un portrait acerbe de ce corps de métier dont il a subi très tôt la violence. Le 16 juillet 1942, il est arrêté avec sa famille lors de la rafle du Vélodrome d’hiver, dénoncé par un ancien voisin flic.
On perçoit en filigrane ce qu’il a démontré dans ces autres textes : l’institution policière formatée qui "s’adapte à tous les régimes", de la 1re république, période pendant laquelle ses pouvoirs se développent, en passant par Vichy jusqu’à aujourd’hui. Les mêmes policiers ont servi pendant l’Occupation et à la Libération. Deux événements ont renforcé les prérogatives de la police : La guerre d’Algérie et mai 1968.
Au cours de l’émission Les Amis d’Orwell, Maurice Rajsfus aborde l’histoire de la police, ses rapports avec la démocratie : "Les discours sur la démocratie n’ont pas la moindre valeur si les policiers peuvent agir en dépit des lois". On voit comment ces derniers traitent leur code de déontologie, créé en 1986.
Les Amis d’Orwell, l’émission de Souriez, est diffusée sur Radio libertaire, 89.4, un mardi sur deux, de 16 h à 17 h.
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