Souriez vous êtes filmé·es

Lettre ouverte à Henri Chabert, un homme qui n’a rien à se reprocher

par Sébastien Thomasson, Grenoble, décembre 2005

mercredi 7 décembre 2005, par souriez

"Moi, j’ai rien à me reprocher, donc rien à cacher. À partir de là, je ne considère pas que les caméras
empiètent sur ma vie privée. Et puis s’il faut en venir là pour vivre en sécurité, alors allons-y. Mieux
vaut prévenir que guérir. Regardez Monaco, il y a des caméras absolument partout et personne ne s’en
plaint !"

Henri Chabert, serveur, 53 ans, Grenoble, dans Le Dauphiné Libéré, 11/10/2005


Au doigt et à l’oeil

Quand vidéo-surveillance et biométrie resserrent les petites mailles du filet.

Où l’on rappelle que la vidéo-surveillance est un moyen parmi d’autres de "faire la police"

Cher Henri,

Tes propos dans le Dauphiné Libéré du mois dernier m’ont bouleversé. Jusqu’à présent je
désespérais de te rencontrer. Aujourd’hui je sais que tu existes, et rien ne sera plus comme avant. Tu es
Grenoblois comme moi, mais ton âge t’a permis d’acquérir une expérience que je n’ai pas encore.
En toute humilité, je voulais te faire part de mes réflexions sur la vidéo-surveillance.

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Les explications de
www.piecesetmaindoeuvre.com

Le 11 octobre dernier le Daubé nous informait que : "Grenoble n’est pas
Big Brother".
Passons sur le cliché, l’assimilation d’une ville à un personnage ;
passons sur la pauvreté ordinaire de l’article. Ce n’est pas la faute du
journaliste, il est mauvais et débordé.

Pour l’aider, lui et ses lecteurs, à y voir clair sur la question de la
vidéo-surveillance, Sébastien Thomasson a enquêté.
Sa lettre ouverte (en pièce jointe) répond à M. Henri Chabert, serveur
interviewé par le Daubé, qui déclarait : "Moi, j’ai rien à me reprocher,
donc rien à cacher. À partir de là, je ne considère pas que les caméras
empiètent sur ma vie privée."

L’enquête que nous diffusons explique à M. Chabert quel est le problème
avec les caméras, la biométrie et la vie dans une société sous
surveillance. Quel est le problème de vivre en résidence surveillée sous
le regard omniprésent des matons électroniques.

Elle nous apprend ce que le Daubé feint d’ignorer : "c’est à Grenoble,
"ville-test de la sécurité" que l’Inria ou Blue Eye Video rendent les
caméras intelligentes. C’est à Grenoble que Arjo Wiggins fabrique le
papier spécial des passeports biométriques français. C’est à Grenoble que
se trouvent
le CEA-Leti, l’Ideas Lab, Atmel, Bull, Radiall et Thales, membres du
GIXEL, le lobby de l’e- administration et de la biométrie. C’est à
Grenoble que l’Ideas Lab travaille sur "l’acceptabilité" des nouvelles
technologies, en lien avec l’Armée."


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