Jean-Pierre Garnier définit l’organisation de l’espace urbain à des fins sécuritaires, comme "l’intégration dans la conception des projets urbanistiques et architecturaux – devenue obligatoire depuis 1995 (loi Pasqua) – de dispositifs matériels visant à ’prévenir la malveillance’ et donc à assurer ’la tranquillité publique’”.
"Il s’agit, par le biais de l’aménagement urbain, de placer la ville sous haute surveillance et de pouvoir mieux contrôler les citadins pour les protéger contre... eux-mêmes. Dans une société qualifiée de ’vulnérable’ aux ’menaces’ que le système capitaliste ne cesse d’engendrer, ’l’ennemi’ est, en effet, de moins en moins définissable. Intérieur ou intérieur, réel ou virtuel, local ou global, il peut revêtir des visages multiples : le délinquant, ’l’incivil’, le mendiant, le zonard, l’étranger, le contestataire, le manifestant, l’insurgé, le subversif, le terroriste... Autant dire qu’il se fond dans la population au point de se confondre avec elle."
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Espace indéfendable
Bibliographie sommaire de Jean-Pierre Garnier :
Le Nouvel Ordre local, gouverner la violence, L’harmattan, mai 1999.
Des barbares dans la cité, de la tyrannie du marché à la violence urbaine, Flammarion, 1996.
Ouvrage collectif à paraître :
Ville, résistances sociales, Agone, 2008
L’université populaire de Saint-Denis :