De plus la saisie de ces données administratives constitue une tâche chronophage qui éloigne les assistants sociaux du coeur de leur métier.
Les méthodes administratives préconisées par le Ministre de l’Intérieur semblent donc avoir convaincu le Conseil Général du Puy-de-Dôme. Le goût du fichage informatique et des sanctions exemplaires aussi.
Des sanctions collectives de cette ampleur, c’est du jamais vu dans le Puy-de-Dôme ! Espérons qu’un sursaut de bon sens politique illuminera le Conseil Général (à majorité PS) dans cette affaire hautement symbolique.
Le Syndicat SUD Santé-Sociaux 63 apporte son soutien à tous les assistants sociaux menacés et les félicitent pour leur _ professionnalisme courageux.
Vous aussi vous pouvez vous associer au soutien et réagir :
http://www.puydedome.com/Contacts-384.html?1=1
Conseil général du Puy-de-Dôme
Hôtel du département
24, rue Saint-Esprit
63033 Clermont-Ferrand Cedex 1
Téléphone : 04 73 42 20 20
Fax : 04 73 42 20 04.
Dans vos messages demander :
– Le retrait immédiat des procédures disciplinaires.
– La réorganisation des tâches administratives actuellement confiées aux travailleurs sociaux.
– L’ouverture d’une réflexion avec les travailleurs sociaux sur l’informatisation des données qui respecte la confidentialité des personnes et l’éthique du travail social.
– L’abandon des politiques de contrôle social des populations défavorisées au profit d’une véritable politique sociale de lutte contre la précarité et l’exclusion.
Très Important : envoyer copies de vos messages à : Tél. Fax : 04 73 93 63 38
Mail : sud.cg63(AT)wanadoo.fr
Communiqué de l’intersyndicale d’appel à la grève le 28 septembre
68 assistantes sociales du Conseil Général du Puy de Dôme
sous le coup de procédures disciplinaires.
Après plusieurs mois de conflits sur le refus de la saisie informatique de la procédure liée contrats RMI (saisie confiée auparavant au secrétariat), en dépit des propositions faites par les travailleurs sociaux, le Conseil Général a engagé une procédure disciplinaire à l’encontre de 68 assistantes sociales.
Cette mesure arrive dans un contexte global de réorganisation du travail social au sein du Conseil Général : mise en place de la nouvelle territorialisation, basée sur le renforcement de l"encadrement sans moyens suplémentaires pour le travail de terrain et pour répondre aux besoins des populations en difficulté. Cette réorganisaton a été totalement imposée malgré un mouvement important de contestation. C’est dans ce contexte de mépris de la parole des professionnels de terrain, que les travailleurs sociaux ont refusé cette tâche qui se surajoute à des tâches administratives déjà dévolues aux travailleurs sociaux, au détriment du temps consacré à l’écoute et à l’accompagnement des personnes et à terme au détriment de l’emploi (moins de posyes de secrétaires) et de la qualification des métiers (glissement des tâches, confusion des rôles).
Ces sanctions arrivent dans un contexte politique et institutionnel de renforcement du contrôle social, de débat sur le projet de loi sur la prévention de la délinquance, de mise en place de lois liberticides en réponse au malaise des quartiers populaires et des banlieues, au développement de la précarité et de l’exclusion sociale.
Aujourd’hui le Conseil Général veut donner l’image de travailleurs sociaux qui se battent contre quelques minutes supplémentaires de travail administratif. A qui veut-on faire croire que ce motif mobilise une telle détermination de leur part ? Comment un enjeu aussi dérisoire peut-il justifier que le conseil Général engage une procédure de sanction disciplinaire collective ?
L’Assemblèe Générale du 21 septembre 2006 soutenue par l’intersyndicale FO, CFDT, SUD a voté à l’unanimité l’appel à une journée de grève et de mobilisation le jeudi 28 septembre 2006 et appelle tous ceux et celles qui le souhaitent a manifester leur soutien. en envoyant des messages de protestation. La CGT vient de rallier le mouvement et appelle à la grève. L’ANAS en congrès ce week-end a décidé d’apporter son soutien aux AS du CG 63 et d’intervenir auprès du Conseil Supérieur du Travail Social et auprès de la Direction ministérielle de l"Action Sociale sur la remise en cause déontologique du travail social.
voir également
http://www.abri.org/antidelation/