Quelques exemples des principales mesures prévues par le projet
LE MAIRE...
Les maires responsables de la prévention de la délinquance se voient attribuer des pouvoirs étendus de contrôles et de sanctions. Au nom de la prévention, avec l’article 5, le maire aura droit d’accès aux données individuelles concernant les usagers des services sociaux et médico-sociaux :
– Ce qui aura été confié à une assistante sociale, un médecin, un éducateur pourra se retrouver sur le bureau du Maire au nom de la prévention de la délinquance. Il s’agit là d’une atteinte grave aux droits des usagers qui menace la prévention basée sur une relation de confiance et instrumentalise le travail social. Le maire pourra demander la suspension des allocations familiales, Il pourra convoquer devant un conseil pour les droits et devoirs des familles, Il pourra prononcer des rappels à l’ordre : condamnation à des stages de responsabilité parentale.
Les maires pourront avoir également accès au fichier des hospitalisations d’office et devront tenir un fichier sur la scolarité des enfants domiciliés sur leur ville. Ils pourront enregistrer les données transmises par la caisse d’allocation familiale ou l’inspection académique.
LA JUSTICE DES MINEURS...
En matière de justice des mineurs c’est la répression qui se substitue à la prévention en appliquant des procédures qui relèvent de la justice des majeurs avec par exemple une procédure de type comparution immédiate ce qui exclut toute prise en compte du contexte de vie du jeune.
LA PSYCHIATRIE...
Alors que 800 postes de médecins psychiatres hospitaliers sont vacants, les malades mentaux sous contraintes seront considérés comme dangereux à priori et feront l’objet d’un fichage national avec contrôle renforcé (information du maire). Les soins psychiatriques se voient instrumentalisés au nom de la sécurité publique.
AU TRAVAIL...
Le Procureur de la République pourra faire effectuer sur de nombreux lieux de travail des contrôle d’identité et des dépistages sanguins ‘’si il existe une raisons plausibles de soupçonner qu’elles ont fait usage de stupéfiants’’ au mépris du rôle de la médecine professionnelle et des Instances du personnel (Comité Hygiène et Sécurité).
LUTTER CONTRE CE PROJET SECURITAIRE
Avec toutes ces dispositions qui touchent à de nombreux aspects de la vie quotidienne de chacun, se dessinent les contours d’une société où sous couvert des impératifs de la Sécurité Publique, le contrôle des populations notamment les plus défavorisées, la surveillance généralisée, l’emportent sur la prévention et l’éducation.
MARDI 10 OCTOBRE 2006 JOURNEE NATIONALE DE GREVE ET DE MOBILISATIONS. OPPOSONS-NOUS À CE PROJET DE LOI !