Depuis 10 ans qu’existent et se développent les caméras dans nos villes,
le discours politique a largement accompagné les profonds changements qu’a
subi notre quotidien en matière de libertés collectives et individuelles.
Qu’en est-il vraiment de l’impact de la surveillance vidéo dans les
différents champs de nos vies, c’est ce que la coordination Ile de France
anti-vidéosurveillance vous propose de venir discuter le mardi 12 avril à
la Passerelle avec :
– Maryse Esterl-Hedibel, sociologue membre du groupe Claris
– Aïda Chouk, présidente du Syndicat de la Magistrature
– Etienne Deschamps, journaliste en droit social, membre du syndicat CNT.
Chacun animera un des domaines cités.
Cette soirée s’axe dans la semaine de lutte contre la vidéo-surveillance
Compte-rendu du mardi 12 avril 2005 à la Passerelle
Une grosse quarantaine de personnes ont assisté à cette soirée.
Aïda Chouk, présidente du Syndicat de la Magistrature a ainsi fait une
rapide présentation des différentes lois (type LSQ ou LSI, Perben),
projets de lois (sur la prévention de la délinquance) ou rapports
(Bénisti) et des problèmes que posaient cet accompagnement juridique des
divers systèmes technologiques de surveillance qui nous encombrent la
vie..
Etienne Deschamps de la CNT a permis de mettre en abîme ces explications
par quelques exemples concrets de l’évolution du flicage dans le monde du
travail, notamment sur les divers chantiers de nettoyage. Citons pour
mémoire l’exemple du métro où l’on a commencé à embaucher des maîtres
chiens pour lutter contre les artistes graffeurs ; à qui l’on a rapidement
demandé de bousculer les nettoyeur se reposant dans les rames de métros
voire de le signaler à la hiérarchie. De cette situation préhistorique, on
est passé à tous les systèmes de flicages possibles et imaginables connus
aujourd’hui dans le métro et ailleurs.
S’en est suivi un assez long débat alimenté par les interventions d’un
public varié composé de travailleurs sociaux, de professeurs, de
chercheurs...et de membres de diverses organisations et collectifs luttant
contre la précarité, la délation ou encore pour les transports gratuits...
Le principal point positif que je soulignerai c’est la claire perception
par les membres présents hier soir d’avoir à affronter une même logique
aux multiples facettes et qui se nomme indéniablement contrôle social,
sans que pour autant -et malheureusement- il n’y ait de véritables union
entre ces différents espaces militants...pour le moment.
Guillaume pour la coord’.