Dans un communiqué daté du 30 janvier, La cnil entérine les pratiques honteuses de l’accès biométrique des enfants aux cantines des établissements scolaires.
N’assumant pas son oeuvre de sape, la cnil préfère axer son communiqué sur son maigre courage pour avoir refusé d’autoriser quatre traitements de contrôle d’accès et de gestion des horaires reposant sur la reconnaissance des empreintes digitales ! La cnil spécifie toutefois que ces refus n’ont été légitimé que parce qu’ils n’étaient justifiés par aucun impératif particulier de sécurité !
Cela voudrait-il dire que le jour ou le gouvernement décidera que, pour des raisons de sécurité, il faut que figurent sur la carte navigo-ratp nos empreintes biométriques, ou bien encore sur les cartes de séjour, la cnil, se plierait alors à ses exigences ?
L’argument servit pour autoriser l’accès biométrique aux cantines laisse pantois : "Dans l’examen des dispositifs biométriques, la CNIL prend en considération le type de biométrie utilisé : biométrie « à traces » ou biométrie « sans traces ». Cette distinction repose sur la possibilité ou non de récupérer une donnée biométrique à l’insu de la personne".
Quid des risques d’accoutumance des enfants à ces technologies biométriques actuellement en pleine expansion économique ? La Cnil est elle là pour soutenir le marché du sécuritaire ou pour défendre nos libertés ? Les risques des capacités de nuisance future de ces outils sont tels que la Cnil se devait d’en interdire l’usage plutôt que de facilités l’installation de tels instruments de contrôle auprès des enfants !
Depuis le temps qu’on vous dit que la cnil sert de paravent ! Lisez sa nomination aux orwell des Big Brother Awards qui donne le ton :
http://www.bigbrotherawards.eu.org/article.php3?id_article=561
"30/01/2006 - Echos des séances
La CNIL a autorisé, lors de sa séance du 12 janvier 2006, deux dispositifs de contrôle d’accès à une cantine scolaire reposant sur la reconnaissance du contour de la main."